Les Loges

18 rue Louis Thénard, 44600 Saint-Nazaire

4600

Programme

12 logements sociaux :
8 logements intermédiaires locatifs sociaux
5 maisons locatives sociales

Concepteurs

  • De Long en Large
  • VENDREDI ARCHITECTURE ET URBANISME- architectes

Commune

  • Saint-Nazaire

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • SILENE

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

772m² SHAB

Coûts

1 131 750€1466€/m² hors VRD, paysage et fondations spécialesannée

Documents

Le patrimoine immobilier de Silène permet la densification des espaces libres attenants aux opérations de logements préexistantes. L’enjeu pour cette extension de la résidence Coubertin est autant d’assurer la qualité de vie des futurs habitants que de préserver et incrémenter celle des résidents actuels.
Pour cela, la mise à distance des logements neufs et la maîtrise de leur hauteur permet d’éviter les co-visibilités et masques solaires autant que possible. L’ouverture des sols et la création d’un jardin collectif en cœur d’îlot augmente la place de la nature et offre un «plus» pour les résidents actuels.
Le programme se développe autour de logements intermédiaires, duplex et maisons groupées pour s’approcher de l’échelle de la maison individuelle, désir exprimé par les locataires et aspirants. La fragmentation du programme en une architecture aux volumes découpés évite l’effet de barre et valorise l’image de la résidence actuelle dans une logique de diversification.
La conception bioclimatique des logements est au service de la qualité de vie : plaisir de lézarder sur une terrasse ensoleillée, ensoleillement à différents moments de la journée… Par ailleurs, le développement de dispositifs architecturaux et paysagers tels que les loggias, le décalages des volumes et les pare-vues préservent l’intimité des résidents actuels et futurs.


Approche environnementale : – RT 2012 -20%
– Construction mixte bois/béton
– Panneaux photovoltaïques en autoconsommation

Bureau(x) d’études : ECMS, ALS, AIREO, A2i infra
Photographe : François Dantart

Onlywood

rue de la Métairie, 44700 Orvault

1282

Programme

20 logements collectifs locatifs sociaux labellisés BBCA Excellence
8 maisons en accession sociale BBCA standard

Concepteurs

  • De Long en Large
  • VENDREDI ARCHITECTURE ET URBANISME- architectes

Commune

  • Orvault

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Coop Logis
  • La Nantaise d'Habitations

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

1 959m² SHAB 2 097m² SP

Coûts

3 351 134 €1 531€/m² hab. hors VRD & EV1 710€/m² hab. TCEcouts 2020

Documents

Le défi de ce projet est d’atteindre le niveau Excellence du label BBCA, particulièrement exigeant, tout en répondant aux demandes des maîtres d’ouvrages et aménageurs de ce nouveau quartier, dont notamment la dissimulation des véhicules sous les bâtiments, ce qui pénalise l’impact carbone.
Notre objectif est de répondre à ces demandes sans rien sacrifier à la qualité de vie, qui est le point de départ et le fil conducteur du projet. Le projet développe un rapport au soleil maximisé pour conjuguer économies d’énergie et plaisir de lézarder, des vues dégagées grâce au caractère traversant des logements et du plan-masse, un lien privilégié à la nature avec des plantations généreuses partout et de grands prolongements extérieurs pour tous les logements (moyenne de 20m² par appartement).


Approche environnementale : – Label BBCA : Excellence (collectifs), Standard (maisons)
– Label E+C- : E3C2 (collectifs), E2C2 (maisons)
– Construction mixte bois/béton
– Matériaux biosourcés : isolation chanvre biofib, menuiseries mixtes bois/alu, terrasses et balcons bois
– Chaudières bois pour collectifs et maisons

Bureau(x) d’études : Gestionbat, Fluditec
Photographe : François Dantart

AD ALTA

25 Rue Aristide Briand, 44 340 Bouguenais

1557

Programme

Restructuration et extension d’une ancienne école
en 23 logements sociaux intergénérationnels dont (6 logements ‘ »séniors » et 2 logements pour personnes en insertion) et un fleuriste en centre-bourg de Bouguenais.

Concepteurs

  • Tact Architectes

Commune

  • Bouguenais

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Atlantique Habitations

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

1588m² SHAB

Coûts

Coût bâtiment : 3 205 000 € HT soit 2018 € HT/m²Coût VRD / Espaces verts : 355 000 € HT

Documents

Le projet Ad-Alta se situe à Bouguenais, commune composée d’une mosaïque d’entités paysagères diverses. Le centre bourg, dans lequel s’insère ce projet à la situation exceptionnelle, en constitue une pièce maîtresse. Combinaison de trois parcelles imbriquées dans un tissu urbain riche, le site d’implantation est à la croisée d’un cadre bâti existant (l’ancienne école Notre-Dame) et de figures paysagères de grande qualité.

Le contexte alentour est éclectique : constitué par des maisons individuelles de belle facture, d’un ensemble de logements typiques des années 80, d’entités patrimoniales, telle l’église St Pierre, et de commerces de proximité. Au nord, du fait de la topographie marquée du site (15m de dénivelé), de nombreux angles de vue ouvrent vers le grand paysage ligérien et ses infrastructures.

La découverte et l’arpentage de ce site exceptionnel reliant le centre bourg à la vallée de La Loire sur lequel les bâtiments d’une ancienne école sont toujours ancrés, nous a convaincu de proposer un parti conceptuel qui assume le maintien, la reconversion et la valorisation de ce patrimoine ordinaire existant d’une part et le respect de la topographie d’autre part.

Le parti conceptuel de ce projet tire parti des qualités intrinsèques de la parcelle en défendant notamment le maintien et la reconversion des bâtiments existants présents sur site. Il s’agit notamment de valoriser un patrimoine ordinaire et d’assumer une posture de sobriété et de résilience résolument axée sur le réemploi des constructions existantes.

L’autre idée forte du projet est d’offrir une variété de situations habitées sur ce site en s’inscrivant dans une topographie en pente et en répartissant les différents logements le long d’une traversée reliant le bourg à la vallée. Cette nouvelle traversée urbaine – variée, multiple et appropriable de manières diverses – devient placette à plusieurs endroits, mais aussi porche lorsqu’elle traverse le bâti existant ou seuil lorsqu’elle jouxte les logements. Ce cheminement qui s’installe au plus proche de la topographie, articule différentes séquences qui ont toutes été pensées pour les trajets quotidiens – de la rue à la maison – mais aussi pour des balades ouvertes à tous.

L’écriture architecturale réinterprète des volumétries traditionnelles tout en assumant une forte contemporanéité, notamment par les relations d’emplacement des ensembles les uns par rapport aux autres, mais aussi par le traitement des ouvertures, l’assemblage des matérialités, la qualification des espaces extérieurs, la place du végétal, des murets et des emmarchements.

Nous nous sommes ici appliqués à développer, à partir d’un travail de relevé des existants, une réflexion sur l’implantation des logements les uns par rapport aux autres, attentifs à ce que peut revêtir l’intimité d’un chez soi. Dans cette perspective, notre démarche de conception pour ce site a été de travailler tout autant les vides que le bâti, à jouer sur l’épaisseur des interstices, les espaces intermédiaires, à mettre en valeur et définir des connexions réciproques entre les éléments déjà existants et ceux nouvellement créés.

Le projet défend le maintien et la restauration d’un patrimoine ordinaire existant. Ce projet est avant tout celui d’une reconversion et mutation d’un déjà-là. Il a fallu pour cela le savoir-faire d’entreprises – notamment de maçonnerie – capables de s’adapter à un site d’une extrême complexité dû à l’état de certaines parties des bâtiments ainsi qu’au grand dénivelé topographique. Les parties en extension sont quant à elles construites en maçonnerie traditionnelle. Les matérialités mises en œuvre assurent une pérennité et une atmosphère douce et qualitative à l’ensemble : alternance d’enduit et de briques de terre cuites, menuiseries en aluminium, pavages, tuiles plates, chaperons béton en couronnement des acrotères, serrurerie sur-mesure, signalétique en lettrage métal, sonnette en laiton (…). Le travail fin et attentif des ouvertures, l’intégration de détails de serrurerie, permettent une complémentarité en harmonie avec le traitement de la matérialité des murs. Le traitement des aménagements extérieurs – le pavage des sols, les emmarchements extérieurs, la qualité des murets séparatifs avec les jardins privés, le choix des végétaux – participe de cette attentive composition et garantit une gradation des spatialités du plus public vers le plus privé.

Le parti-pris du projet « faire avec et à partir de l’existant », induit une esthétique que nous aimons nommer composite, formée à partir d’éléments divers et peu homogènes. C’est cet assemblage diversifié et hétérogène qui fait la richesse du centre bourg de Bouguenais et c’est dans cette même philosophie que nous avons souhaité écrire le projet Ad Alta.


Approche environnementale : Aujourd’hui dans nos villes abîmées, l’enjeu est de ne plus continuer à s’étendre sur leurs bords illimités mais de réussir à renouveler les tissus urbains sur eux-mêmes. Ces renouvellements passent d’abord par la compréhension de ce qui existe et par la conviction que tout lieu et toute forme urbaine peuvent être requalifiés et devenir des tissus habités vivants, stimulants et réjouissants. L’avenir de l’architecture est probablement à la réparation, à la consolidation, à l’extension par greffes contemporaines mais également à la démolition parcimonieuse lorsqu’elle est nécessaire pour ouvrir de nouveaux passages, respecter les jeux d’intimités, enrichir les parcours.

C’est avec cet état d’esprit que nous avons travaillé et façonné le projet Ad Alta, espérant que les habitants qui viennent de s’y installer recouvrent de la fierté et du plaisir de vivre en son lieu de vie au quotidien.

La qualité des relations entre élus, responsables de l’urbanisme de la ville, maître d’ouvrage et architectes a joué un rôle fondamental dans l’aboutissement de ce projet. Ad-Alta s’est bâti de concert avec la conviction partagée qu’il n’était plus soutenable écologiquement de continuer à détruire des bâtiments existants et qu’il fallait défendre une densification raisonnée et qualitative de ce centre-bourg pour participer de la limitation de l’étalement urbain. C’est donc grâce à des compétences croisées et des engagements forts et partagés sur l’avenir de nos milieux habités que ce projet a réussi à voir le jour.

Convaincus que la plus grande attitude écologique qu’un architecte peut aujourd’hui défendre est d’essayer de ne pas détruire le déjà-là mais plutôt de veiller à le réparer, le réorganiser, le requalifier, le rénover, le transformer, nous avons ainsi défendu dès le concours un projet ambitieux de conservation des bâtiments d’école existants, et de densification des entre-deux, en couture avec le tissu urbain avoisinant.

Ce projet s’inscrit dans un cadre règlementaire RT2012, enrichi d’une approche de réemploi des structures existants, visant notamment à réduire l’empreinte carbone du projet et de la mise en œuvre de panneaux photovoltaïques sur les maisons individuelles neuves.

Bureau(x) d’études : Naonec – IBA – Albdo – Abeil
Photographe : ©S.Chalmeau

Extension de l’école de Mouais

3 Rue de la Mairie, 44590 Mouais

1575

Programme

Restructuration et extension de l’école : construction d’une classe maternelle, et une classe primaire et rénovation du bâtiment existant comprenant une salle de motricité mutualisable en accueil périscolaire et local associatif, et bureaux. Création d’un préau d’accueil et d’une place publique

Concepteurs

  • Loom Architecture (architecte)

Commune

  • Mouais

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Commune de Mouais

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2021

Surface(s)

SDO neuve : 203m2SDO réhabilitation : 88m2

Coûts

576 790 € pour la partie travaux entreprise (dont : 45 720 € VRD)+ 92 100€ de Prestataires extérieurs (enduit terre et mur en terre allégée, ossature bois du préau : formation / Démolition, isolation en paille, bardage bois : chantier d'insertion)

Documents

L’école de Mouais se situe en coeur de bourg. Les bâtiments qui la composent sont très représentatifs du patrimoine local avec ses murs en pierre. Pour offrir de plus grands espaces aux enfants et apporter du dynamisme à la ville, cette extension vient ouvrir l’école vers le coeur du village.
La placette qui est créée propose un nouvel espace de rencontre entre parents, enfants et habitants. Le préau en polycarbonate permet de donner à voir la vie de l’école et met en valeur la structure en bois local non déligné.
Un volume en bois surmonté de deux toitures en double pente vient accueillir l’extension. Le bardage à couvre-joint fait référence aux architectures vernaculaires du territoire. Le bâtiment existant accueille désormais la salle de motricité, le périscolaire ainsi que les bureaux.


Approche environnementale : Le projet s’articule autour d’une démarche environnementale forte portée par le maitre d’ouvrage et l’architecte. Pour cela, le bâtiment est conçu avec le maximum de matériaux bio-sourcés et locaux. La structure est en ossature et charpente bois, l’isolation est en paille issue de la commune, le bardage est en chêne local. Par ailleurs, un mur en terre allégée est construit en façade sud afin de profiter de l’inertie de ce matériau. Des enduits terre, intérieurs et extérieurs apportent un confort d’usage optimal. Le projet a été construit, en partie, par un chantier d’insertion formant une trentaine de personnes.

Bureau(x) d’études : Matrice économie (Economiste), AIREO (Fluides), SERBA (BE structure)
Photographes : François Dantart & Kévin Ruellan

Rénovation et extension d’une salle polyvalente

Route d'Abbaretz, 44390 Puceul

1913

Programme

Le projet consiste en la rénovation thermique de la salle polyvalente actuelle, ainsi que la création d’une extension, accueillant un hall, un bar et un espace de réception, et un parvis.

Concepteurs

  • Loom Architecture (architecte)

Commune

  • Puceul

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Commune de Puceul

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

469 m2 de SDO dont 115 m2 de surfaces créées

Coûts

641 530€ HT dont démolition et désamiantage : 33 370€ HT

Documents

Comment la rénovation énergétique et l’accessibilité d’un bâti existant deviennent matière à projet ? Ce sont des questions et problématiques dont les architectes doivent s’emparer.
L’enjeu de ce projet est de créer un marqueur de l’entrée de ville et de mettre en valeur la vie associative et de loisirs de la commune. Grâce à l’extension, le hall, qui vient s’y nicher, amorce ce signal.
Afin de s’intégrer dans un contexte de maisons traditionnelles maçonnées avec toiture double pente en ardoise, nous venons créer une nouvelle extension avec le même vocabulaire.
L’extension permet de créer une connexion entre les différents volumes existants. En s’implantant à l’Est de la grande salle ce
petit volume permet d’atténuer la hauteur de la grande salle et de l’inscrire dans une composition volumétrique ludique, grâce à un jeu de plis des toitures, qui se prolonge sur la façade Est.
Une place colorée relie l’ancienne école et la nouvelle extension. La couleur vient se propager sur la façade au moyen d’un enduit coloré. Ce traitement coloré permet non seulement de créer une unité entre l’ancien et le nouveau, mais permet également de signaler l’entrée dans la commune. En marquant ainsi l’accès de la salle c’est aussi le dynamisme associatif et culturel de la commune qui sont mis en valeur.


Approche environnementale : Faire avec l’existant fait partie de la première démarche environnementale d’un projet. La rénovation a été la plus frugale possible, en conservant au maximum l’existant (structure, cloisonnement, sols, …).
Ensuite, l’extension a été construite en ossature bois, avec une isolation en fibre de bois. Le sol est en caoutchouc, le doublage intérieur est en organic et la toiture et le bardage sont en ardoises. Le plus de matériaux sont biosourcés.

Bureau(x) d’études : Matrice économie (Economiste), ALS (Structure), Airéo (Fluides)
Photographe : François Dantart

La Poudrerie et la Cartouche

19-21 Rue Françis Leray, 44000 Nantes

9474

Programme

CONTEXTE URBAIN ET ENGAGEMENTS DES ACTEURS
Dans ce « quartier des cantinières » des anciennes casernes de Nantes datant du XIXème siècle, le logement social collectif et les maisons pavillonnaires se sont développés en accueillant quelques équipements publics (écoles, église, gendarmerie…), commerces de proximité, un peu de services et du tertiaire, sans toutefois laisser beaucoup de place au monde associatif. Le quartier est en cours de renouvellement avec une restructuration partielle du parc social, à proximité de La Poudrerie.
Cette situation urbaine – très centrée sur le résidentiel – a créé une réelle opportunité de penser un projet de complément de fonctions urbaines d’invitation, de culture, de tissage des publics et d’architecture remarquée aussi.
Cette réflexion – sur l’importation d’un assemblage hybride socio-économique d’habitants, d’artisans et de la culture en petite jauge – est apparue séduisante et opportune pour donner du souffle aux relations habitantes en créant un
pôle d’invitation des voisinés, du grand quartier et au-delà.
Faire démonstration d’un projet hybride de petite dimension, miscible dans ce quartier de faubourg, est un pari.
Construire avec des habitants un projet fertile en projets collectifs a été le support de ce travail au long cours (2 ans) de construction collective des enjeux.
Les objectifs du collectif d’habitants se sont alors progressivement construits et consolidés autour des vocations suivantes :
• Produire une hybridation : Logements – Culture – Artisanat, comme invitation au coeur du quartier.
• Inventer des nouvelles manières d’habiter en requestionnant les règles juridiques et de construction et en invitant les habitants à penser leur logement selon leurs désirs en faisant co-habiter leurs engagements collectifs pour eux et pour le collectif
• Assurer un modèle d’accès économique au logement pour les ménages à faible revenu.
• Démontrer que la culture et le logement peuvent se penser et se réaliser en « marge des marges financières ».
• Mettre en œuvre un nouveau modèle juridique SCIA en assurant la pérennité des engagements grâce au travail collectif sur le Règlement de copropriété et le cahier des charges de la salle culturelle « La Cartouche »
MÉTHODE DE PRODUCTION DE PROJET
C’est dans ce contexte que le projet singulier et d’assemblage d’un groupe d’habitants a été proposé au coeur de ce quartier historique de la ville de faubourg populaire. Ce groupe d’acteurs, en partie issus du mouvement culturel nantais, y voit l’opportunité de créer un lieu hybride composé d’un
espace culturel à la disposition du quartier, d’ateliers, d’ateliers-logement, de logements aux économies ajustées aux capacités d’investissement de chacun.
Pour ce faire, un montage juridique particulier a été réalisé. La société civile immobilière d’attribution « La Poudrerie » (art. 212-1 et suivants du Code de la construction et de l’habitation) a été montée en collaboration avec une étude notariale nantaise. L’objectif est de faire participer très en amont les futurs résident dans la réflexion et la conception du projet et des logements. Cette SCIA doit s’éteindre à la fin de la réalisation de son objet social. La SCIA n’ayant
pas les compétences pour mener à bien une mission de maitrise d’ouvrage, un contrat de maitrise d’ouvrage déléguée a été contracté avec l’architecte.
Afin d’architecturer les assemblages sensibles entre l’Intérêt Général du projet et les domesticités privées, les modalités de modération sont gérées par les rencontres et les processus de prises de décisions spécifiques au principe
Fragment(S) de Ville(S)® décrit en suivant. Sa clef de voute est la méthode de la Tablée® dont le leitmotiv est : « tous les acteurs décideurs au même endroit, au même moment afin de prendre les mêmes accords et d’acter le même relevé
de décisions ». Les membres de l’équipe MOE s’assemblent selon le système classique contractuel et règlementaire épaulée par les experts juridiques.

Concepteurs

  • Culture(S) et Ville
  • IN SITU Architecture

Commune

  • Nantes

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • SCIA La Poudrerie

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

SP 1 053 m²

Coûts

1 618 000 €

Documents

OBJETS DU PROJET ET RÉALISATION
Concernant la notion de qualité d’usage, 60% des logements sont ajustés au mode de vie des habitants qui intègrent des fonctions d’ateliers ou d’espaces en lien au travail culturel ou artisanal. Les 40% restant bénéficient d’une sur-hauteur pour intégrer des bagageries-chambres ou salles de jeux-stockage, voire de chambres gigognes verticales.
Chaque logement est différent, en variations démonstratives. Il est proposé des hybridations de fonctions (séjours-ateliers, ajustables aux mutations programmées des ménages sociologiques très variés) et des adaptabilités
de partitions des espaces. L’objectif est d’assurer une agilité des fonctions en offrant des conditions spatiales et lumineuses de qualité permanentes.
En visant une banalisation du logement abordable porté par la
culture, le modèle juridique, de conception et de commercialisation, se devait d’être innovant. En maintenant un encadrement de garanties ordinaires, le choix a été fait de réduire au maximum les intermédiaires.
PROJET D’EXPÉRIMENTATIONS
En conclusion, penser le logement agile et abordable en s’appuyant sur la Culture dans le quartier a initié un nouveau modèle de production.
Sa méthode collaborative, son économie vigilante et sa structure juridique pensée pour être pérenne, ont permis de réaliser une opération accueillante, pour la découverte ou pour ses évènements culturels, pour faire conversations
publiques. La volonté de mettre en place un modèle reproductible dans la « ville ordinaire » a guidé cette expérience enthousiasmante. Un travail de recherche sur les conditions urbaines variantes, les assemblages de
publics singuliers, l’optimisation des cahiers des charges initiateurs, restent à faire pour permettre une exportation éclairée et facilitée.
LES ACTEURS
Institutions
Ville de Nantes : porteur des intentions politiques / Nantes Métropole Habitat
– Bailleur cédant le foncier : initiation du cahier des charges de consultation et accompagnement au long cours du projet à toutes ces étapes.
Habitants
SCIA « La Poudrerie » MOA – groupe d’habitants : porteur des engagements sociétaux du projet / mobilisation active au long cours du projet / co-conception des espaces / constructeurs partiels des partitions et embellissements des logements et des espaces communs.
Experts
Notaire, Géomètre, Juriste – en accompagnement des inventions de leurs expertises et productions des documents contractuels inscrits dans les actes notariés. Bureaux d’études pour la tenue technique du projet : économie, structure, environnemental et thermique.


Approche environnementale : TRANSITION ÉNERGÉTIQUE, MAITRISE DES COUTS & ÉVOLUTION DES MODES DE VIE
La tenue de la qualité architecturale qui est initiée dans le processus pré-décrit, est en contrôle permanent des Tablées® où les participants ne subissent pas l’influence des intermédiaires « libéraux » traditionnels.
La relation directe entre les acquéreurs et l’architecte a permis la réalisation de ce bâtiment aux fonctions hybrides jusqu’au terme.
En terme de performance environnementale et écologique : pour ces logements traversants et très isolés mise en place de chauffage par énergie renouvelable et poêles à pellets et à bois, matériaux biosourcé en complément de la structure bois primaire. Création de logements abordables et très abordables en auto-construction partielle : prix de revient total des logements entre 1 600€ en auto-construction et 3 200€
livré fini, à l’intérieur de la première couronne des boulevards là où le prix avoisinait les 4 600€. Socialement, le croisement au palier de voisins aux économies très variées (moyen à très modeste se conjugue avec des espaces culturels et ateliers domestiques ou artisanaux à loyers quasiment nul. Libre cours est ainsi garanti aux projets collectifs et de vie sociale.

Bureau(x) d’études : NAONEC (Economiste), ISOCRATE (Fluides), IBA (structure), LBLC (OPC)
Photographe : Jean Dominique Billaud – Nautilus

Groupe scolaire Alice Guy

34 rue Marianne, 44000 Nantes

1504

Programme

École maternelle, primaire et accueil périscolaire comprenant 16 salles de classe, 2 salles de repos, 3 ateliers, 6 salles d’activité, salle de motricité, salle polyvalente, plateau sportif, bibliothèque, restauration, salle informatique, pôle administratif, pôle restauration, hall et préau, jardins pédagogiques et terrasses plantées, 2 cours extérieures distinctes.

Concepteurs

  • Raum

Commune

  • Nantes

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Ville de Nantes

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

3 832 m2 SP + 2 914 m2 espaces extérieurs

Coûts

10,1 M € HT

Documents

Groupe scolaire comprenant 6 classes maternelles, 10 élémentaires, restauration et accueil périscolaire.

La caserne Mellinet est une ancienne emprise militaire transformée en quartier d’habitation par l’aménageur Nantes Métropole Aménagement accompagné par les urbanistes TGTFP et Atelier Georges.
Les contraintes de site sont :
– La proximité avec 2 anciens casernements conservés par les urbanistes pour leur qualité patrimoniale qui induit une emprise réduite ne permettant pas le développement d’une école de plain-pied avec les cours en continuité des salles de classe.
– La légère topographie du site
– Les 2 trames de référence : la trame « historique » de la caserne et la nouvelle trame urbaine du quartier

Le principal enjeu du projet est d’offrir un équipement public intégré au lieu, qui participe pleinement au quartier en mettant en place les conditions de développement de ce nouveau morceau de ville.
Cette capacité d’intégration et d’appropriation de l’architecture passe par la qualité de mise en œuvre du projet, la pérennité de sa matière et la qualité des situations spatiales qu’elle offre.

Plus particulièrement, le projet développe les thématiques :
– Habiter la légère topographie en accentuant le traitement du dénivelé afin d’offrir un RDC bas avec la maternelle en continuité de sa cour et un RDC haut avec l’élémentaire en continuité avec ses espaces extérieurs
– Utiliser cette dissociation altimétrique afin d’offrir un accès autonome aux équipements sportifs et à la salle polyvalente afin de les mettre à disposition du quartier en dehors des heures d’ouverture de l’école.
– Offrir des cours plantées, avec des espaces très différenciés (gradins, surfaces pavées, jardins, espace sportif…)
– Mettre en cohérence les alignements aux 2 trames urbaines (historique et nouvelle).
– Séquencer des situations spatiales très singulières qui caractérisent les espaces : transparences, mise en relation des cours, double hauteurs…
– Mettre en valeur les dispositifs structurels et les matières brutes employées.


Approche environnementale : BEPOS Effinergie 2017, E4C2, RT2012

Labelisé « Bâtiment à énergie positive » et « Bâtiment bas carbone »

Bureau(x) d’études : Phytolab (paysagiste), Batiserf (structure), Choulet (fluides), BMF (économiste), Hédont (acoustique), ECR (environnement & vrd), GC (cuisine), AIA Management (opc)
Photographe : Charles Bouchaïb

Guérande // Maison de Saillé n°01

3 Venelle de la Pie, 44350 Saillé Gurérande

1688

Programme

Maison individuelle neuve en bois, respectueuse de l’environnement, comprenant une grande pièce de vie avec cuisine ouverte, 4 chambres, 1 atelier de peinture, 2 salles d’eau, 1 annexe, et une terrasse extérieure.

Concepteurs

  • Mme Reiss (architecte)
  • Mr Le Rouic (architecte)

Commune

  • Saillé Gurérande

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Mme Aubin

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

surface de plancher : 145 m² terrasse extérieure : 100 m² terrain : 750 m² ​​​​​​​

Coûts

315 000 € HT

Documents

Cette maison se situe dans le cœur historique du village de Saillé (44), à proximité immédiate des marais salants de Guérande. L’insertion du projet dans le paysage a amené les architectes à concevoir une architecture de faible hauteur, créant ainsi une forme unique qui semble avoir été étirée au gré des vents. Faite de bois et de verre, elle a été pensée de façon à ce que les espaces intérieur et extérieur ne forment qu’une seule et même entité.
Le travail de la lumière s’est principalement centré sur la façade sud qui, en étant entièrement vitrée, s’étire sur plus de 23 mètres. Alors qu’en saison froide, l’espace est baigné de soleil, en saison chaude les rayons sont arrêtés par la casquette en zinc.
Le bois est omniprésent : structure, poutres, plafond et sol constituent les éléments de langage de cette architecture écologique. Il dialogue ainsi avec le mur en terre qui, de par sa couleur, son toucher et la réfraction de la chaleur du poêle à bois qu’il émet, participe à donner une note chaleureuse à l’espace du séjour.
La terrasse se définit comme une extension de l’espace intérieur : le seuil filant et l’ouverture aux deux tiers de la baie vitrée du séjour (qui s’étire sur de plus de dix mètres de long) permettent aux usagers de profiter d’une sensation spatiale décuplée, où espace, lumière et nature entrent en osmose. Cette projection visuelle est accentuée par le jeu des poutres et du plafond en bois qui traversent les pièces et se prolongent vers l’extérieur sans marquer d’arrêt.
Le choix de matériaux écologiques, biosourcés et d’origine locale, a permis de maximiser le confort thermique : les variations de chaleur sont contenues par les isolants en fibre et laine de bois situés à l’intérieur des murs et du plafond.
L’ensemble du projet a été guidé par une approche respectueuse de l’environnement alliant trois principes que sont le local, l’éthique et le durable. L’architecture proposée offre ainsi des sensations et un confort spatial de qualité, liés à la conception d’un espace clair, lumineux, baigné de soleil, et bénéficiant d’un rapport privilégié à la nature.


Approche environnementale : L’ensemble du projet a été guidé par une approche respectueuse de l’environnement alliant trois principes que sont le local, l’éthique et le durable. Cela influence le projet aussi bien sur l’architecture (emprise au sol, ensoleillement,
hauteur, etc.), que sur le choix des matériaux (provenance, empreinte carbone liée au transport et à la transformation du
produit), ou encore, la sélection des entreprises de construction (savoir-faire régionaux, spécialiste du bois, mur en terre, isolant en bois, etc.).
Une attention particulière a été portée sur l’insertion paysagère de cette maison en bois, en favorisant une faible hauteur du bâti, la discrétion des formes, le choix de lignes simples et épurées pour un dialogue habile avec l’ancien, et l’emploi de matériaux naturels aux teintes douces et discrètes.
Le projet se caractérise également par l’emploi de matériaux écologiques, biosourcés et d’origine locale. Le choix de matériaux écologiques, c’est-à-dire qui soient compostables et/ou réutilisables à l’infini, participe en ce sens à la conception d’une architecture qui tende vers une empreinte écologique neutre.
C’est un projet qui est à 80% Cradle to Cradle.

Bureau(x) d’études : Bois et Paille Ingénierie
Photographe : Pierre Baelen

Les Champs Libres

Rue Jane Misme, 44200 Nantes

1648

Programme

19 logements biosourcés en démarche participative
Une construction bois-paille en logement social et abordable

Concepteurs

  • TICA architectes & urbanistes mandataires ; CAMPO paysagiste

Commune

  • Nantes

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Maison Familiale de Loire-Atlantique (MFLA) ; Atlantique Habitations (AH)

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2021

Surface(s)

- Parcelles : 11 567 m2- Emprise projet : 4 185 m2- Espace construit couvert : 1 420 m2 (dont 153 m2 d’espaces mututalisés) - Espace libre : 2 754 m2- Surface végétalisée : 1 753 m2 - Stationnements extérieurs : 425 m2

Coûts

2 525 490,51 € HT (coût construction + aménagements extérieurs)

Documents

« Les Champs Libres » est un projet participatif de logements en accession abordable et locatifs sociaux qui s’inscrit dans une dynamique lancée par la métropole Nantaise. L’objectif est de soutenir la construction environnementale au travers de solutions constructives et de matériaux innovants. Les ateliers ont donné naissance à un village composé de 5 entités bâties allant de la maison patio au micro collectif avec des espaces partagés comme la buanderie, le séchoir et la terrasse commune. Chaque habitant a pu personnaliser son aménagement exprimant ainsi la diversité des modes d’habiter.


Approche environnementale : L’objectif est de mettre au cœur du processus architectural les habitants dans l’émergence du projet. Le besoin de nature a permis de conserver la quasi-totalité des arbres existants pour offrir un écrin végétal qualitatif. Les jardins communs sont principalement composés d’arbres fruitiers et de baies comestibles. Le projet respecte la réglementation RT2012-10% et il atteint le niveau 2 de matériaux biosourcés. Les habitants se sont engagés auprès de la ville à diminuer de façon significative leurs déchets et le nombre de bacs utilisés a été diminué par rapport à la norme en vigueur.

Bureau(x) d’études : SISBA ; INGELIGNO ; AIREO ; NAONEC ; CERAMIDE ; SYMBIANCE
Photographe : Emilie Gravoueille (EG) ; MFLA (GHT)

La maison autour de l’arbre

Les Mortiers, 44810 Héric

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Programme

Construction d’une maison individuelle

Concepteurs

  • Figura

Commune

  • Héric

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Privée

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2021

Surface(s)

76 m2

Coûts

Viabilisation et assainissement : 19 000€HTConstruction : 139 000€HT

Documents

La maison prend place dans un hameau rural en périphérie de Nantes. La volonté de préservation des terres agricoles, conjuguée à la forte croissance démographique, a mené à une forte densification du hameau. Les grands jardins ont été divisés, créant dans leur profondeur de nombreuses parcelles. Des maisons neuves ont pris place sur ces terrains, mettant en oeuvre une esthétique commune, celle du pavillonnaire : toiture plate et double pans ardoises, enduit au diverses couleurs, menuiseries aluminium et volets roulants. Egalement issue d’une division parcellaire, la maison autour de l’arbre s’installe en second rideau. Dans cette nouvelle partition rurale, la maison se vêtit des mêmes codes architecturaux que les pavillons voisins. Simplicité géométrique, enduits et toiture plate. Les pavillons se regardent au travers des champs et des grands chênes.

La maison autour de l’arbre est composée de trois volumes, dont le jeu de composition vient entourer un grand Liquidambar. Les trois volumes offrent trois programmes distincts : les communs, la distribution et les espaces privés. Leur organisation, en forme de L, induit trois façades : La façade d’entrée offre des lignes simples, héritées de la composition volumétrique ; la façade des espaces privés s’ouvre sur les prés par une suite régulière de fenêtres ; autour de l’arbre, les façades aux hauteurs irrégulières entourent un espace de terrasse s’inscrivant dans le prolongement de l’espace habité.

Dans un soucis de rationalité esthétique et économique, les matériaux employés dans la construction ont été laissés bruts. La structure, en maçonnerie traditionnelle, se laisse entrevoir dans le séjour par l’expression d’une poutre en béton banché. La charpente, en épicéa, est apparente dans l’ensemble de la maison. La chape, poncée et vernie constitue l’ensemble des sols. La gaine rigide en aluminium, expression du fonctionnement technique de la maison, traverse l’espace du séjour. La façade s’exprime avec simplicité, vêtue d’un enduit blanc et de menuiseries en aluminium anodisé. La pose des baies fixes et des porte-fenêtres verticales est au nu extérieur de la maçonnerie, permettant à l’espace intérieur d’être au plus près du jardin.


Approche environnementale : RT2012
Réduction maximale des ouvrages de second oeuvre : pas de sol fini, pas de faux-plafond

Bureau(x) d’études : Ascia ; Kalegos
Photographe : Arthur Crestani, Figura