Collège Le Galinet

7 rue René Giraud, 44130 Blain

2066

Programme

Réhabilitation globale et extension d’un collège de 36 classes.

Réhabilitation énergétique des bâtiments comprenant notamment :
o Isolation des façades et des toitures de certains bâtiments,
o Remplacement des menuiseries extérieures de certains bâtiments,
o Traitement d’air (ventilation),
o Réfection du chauffage de l’ensemble des bâtiments.

La restructuration et extension de la demi-pension :
o Mise en conformité de la zone de production avec les règlementations et normes en vigueur (marche en avant, etc.)
o La réorganisation du fonctionnement de la demi-pension avec la création d’une extension au RDC afin d’y accueillir les stockages des denrées alimentaires anciennement stockées au sous-sol.

Concepteurs

  • urbanmakers

Commune

  • Blain

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Conseil départemental de Loire-Atlantique

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2021

Surface(s)

7 132m² SP dont 245m² créés (partie restauration) 6 802 m² SUSurface de façade collège : ≈ 3 200 m² Surface de façade habitations de fonction : ≈ 670 m²

Coûts

5 755 452,20 € HT

Documents

La rénovation du collège Le Galinet fut une formidable occasion de réenchanter le quotidien des élèves.
Un travail qui a interrogé sur ce qui peut accroitre la qualité des apprentissages, le confort de ceux qui ont la charge des enseignements mais aussi celui des personnels qui nourrissent la communauté : Qu’est-ce qu’un établissement scolaire contemporain ancré dans les enjeux environnementaux de son époque ? Quelle peut être aujourd’hui la symbolique d’un tel ensemble ?
Le projet a également soulevé la question des usages avec la réorganisation complète et l’agrandissement de l’espace de restauration. Les flux ont été repensés, simplifiés, cherchant l’évidence. La salle de restauration s’est ouverte sur le paysage pour cadrer des vues et offrir le maximum de lumière aux usagers.
Nous avons mis en place un dispositif de façade global. Il propose l’habillage des façades sur leur face extérieure, composé de caissons en bois préfabriqué en atelier qui intègrent l’isolation et les nouvelles menuiseries.
Les caissons ont été assemblés sur l’ensemble des façades et revêtus de lames de bardage bois en robinier au rez-de-chaussée et d’un bardage caissettes métalliques aux tonalités bronze sur les étages. Le bâtiment de logements de fonction, situé à l’entrée, a quant à lui été traité différemment avec un bardage métallique en écailles aux tonalités bronze et champagne.
La composition des façades déploie enfin une stratégie solaire sous la forme d’une façade filtrante avec la mise en œuvre de troncs planés en robinier. Ce dispositif évoque un univers forestier, naturel (la ville de Blain se situe à proximité de la forêt de Gâvres). La mise en scène est ludique, elle cherche à provoquer des émotions en puisant dans l’expérience sensible par sa rugosité.


Approche environnementale : niveau BBC Rénovation
Respect des exigences environnementales du référentiel pour la construction et la modernisation des collèges publics du Département de Loire Atlantique.

Performances énergétiques :
– Bâtiment A : Cep projet : 48,9 kWhep/m² – gain de 47 % (par rapport à la référence),
– Bâtiment C Enseignement : Cep projet 43 kWhep/m².an – gain de 53% (par rapport à la référence),
– Bâtiment C Administration : Cep projet 40 kWhep/m².an – gain de 55% (par rapport à la référence),
Les autres bâtiments répondent à la RT « élément par élément ».

Financement :
Autorisation de Programme : 8,1 M€ TTC
Financement du Département sur ses fonds propres, avec l’obtention d’une subvention européenne d’un montant de 1 467 838,17 € dans le cadre du FEDER et plus particulièrement de l’action n°4.2.2 « Rénovation énergétique des collèges et des lycées ».

Bureau(x) d’études : EGIS, BEGC
Photographe : Juan Cardona

Pavillon funéraire du cimetière de Missillac

rue de la Masse, 44780 Missillac

1476

Programme

Construction d’un pavillon d’accueil et de cérémonie

Concepteurs

  • LAUS architectes (mandataire)

Commune

  • Missillac

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Commune de Missillac

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2021

Surface(s)

100m²

Coûts

100 000 €HT, compris l'aménagement extérieur sur l’emprise du pavillon uniquementValeur 2021

Documents

Le nouveau cimetière paysager, aménagé à proximité du centre-bourg, nécessitait un pavillon d’entrée faisant seuil. Propice à une réflexion sur la place de l’architecture dans une commune rurale, ce programme singulier se devait d’être un objet symbolique et identifiable, tout en évitant l’ostentatoire. Le lieu de recueillement met en jeu l’expérience spatiale et des qualités d’usages. Notre réponse franche et sensible se base sur des méthodes constructives modestes de parois préfabriquées.
Le pavillon d’accueil est une séquence apaisée dans le parcours des visiteurs. Il est pensé comme un épaississement de la limite entre parking et cimetière, mettant en place un cheminement progressif et simple. D’abord enceinte protectrice ; passé son seuil, le pavillon ponctue l’arrivée vers les stèles en une pause abritée. Puis, par décalage de quelques refends de béton, il intimise un arrière arboré propice au recueillement œcuménique.
Dès le parking extérieur, les parois de béton orientent les pratiques et leurs attribuent des espaces, guidant familles, visiteurs et techniciens. Le pavillon se compose d’un local technique fermé comprenant également des sanitaires publics, et un auvent divisé par les voiles béton préfabriqués, supportant une charpente en lamellé-collé. Le projet offre une cohabitation apaisée entre les différents parcours, ceux des usagers entre stèles et pavillon et ceux des techniciens. Il conserve la possibilité d’un lien au sein des familles ou lors des visites quotidiennes qu’accueillent le cimetière.
La simplicité de la forme, un travail sur la lumière naturelle et des effets architecturaux à la charge symbolique ou méditative permettent une identification par chacun dans ce lieu de souvenir. Définissant des pratiques en son sein, le pavillon les met aussi en lien avec le paysage, les orientant au-delà du lieu.


Approche environnementale : Le bâtiment est un abri qui fait clôture. Les espaces fermés sont non chauffés. Sa conception environnementale est axée sur l’insertion paysagère, la simplicité de la mise en œuvre, et l’aspect brut des matériaux. Les eaux pluviales sont déversées sur une noue plantée et infiltrées dans le sol.

Bureau(x) d’études : BE TCE : ASCIA
Photographe : Gaëtan Chevrier

Bureaux « Maison IDEA »

2 impasse du Belem, 44100 Nantes

3495

Programme

Réhabilitation et surélévation accueillant bureaux, espaces collaboratifs et création en hauteur d’une salle de réception

Concepteurs

  • 1 - LAUS architectes (mandataire)
  • 2 - Fichtre menuisiers-concepteurs (mobilier et garde-corps)

Commune

  • Nantes

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Groupe IDEA

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

848m²

Coûts

1,76 M €HT, dont 140 000 €HT pour l'aménagement extérieurValeur 2022

Documents

Le Bas Chantenay est un quartier industriel en mutation, en bord de Loire. Dans cette ambiance de collage urbain, une maison ferroviaire des années 20 est restructurée en bureaux, espaces nomades, collaboratifs et de réception.
Pour adoucir la cohabitation des activités logistiques et tertiaire, la proue de la parcelle est transformée en un jardin montant de plain-pied avec la maison, dont le rez-de-chaussée surélevé rappelait sa proximité avec la Loire. L’ensemble accompagne la restructuration du Bas-Chantenay et son maillage piéton. Dans cet environnement changeant, le projet répond à un enjeu de surimpression architecturale et mémorielle, et met en valeur un patrimoine, si commun soit-il.
Débarrassée de son toit originel, la maison est réhabilitée en un socle maçonné à arcades surélevé d’un volume en résille bois. Dans la partie rénovée, la logique architectonique – une enceinte maçonnée subdivisée par un mur de refend et un noyau maçonné – est remobilisée au profit de nouvelles pratiques. Les espaces ouverts s’installent entre ces invariables, qui articulent zones calmes, collectives et techniques.
La rénovation se structure autour de deux interventions ciblées : arasement et trémie. Contre le refend originel, les planchers bois sont ouverts en un atrium transversal et toute hauteur. Ce vide introduit de nouvelles qualités d’usages et diffuse un confort lumineux et des flux simplifiés dans le bâtiment. Au niveau +2, la surélévation prolonge la logique et les qualités des étages inférieurs. Autour de l’atrium, un espace de réception, des salles de réunion et des terrasses-belvédère regardent le grand paysage industriel, dans une vue filtrée par la résille. Pour ne pas bouleverser la structure existante, la charpente repose directement sur les façades sans reprise intermédiaire. Elle est organisée en un exosquelette de bois, habillé de modules de résille préfabriqués et autoportants. Depuis l’extérieur, ce moucharabieh joue sur les perceptions cinétiques lointaines et proches. Selon le point de vue, ce monolithe sans échelle fait écho aux volumes des hangars voisins ou devient dentelle de bois.
Pour tenir une ambiance globale confortable et unifiée, il a été proposé à la maîtrise d’ouvrage de faire intervenir l’atelier Fichtre, menuisiers-concepteurs. Leur travail s’associe à la démarche architecturale et y incorpore un regard sensible et artistique. A la façon d’un décor de théâtre inversé, ils réalisent un garde-corps en bois cernant l’atrium. Massif, il crée une barrière acoustique et séquence les déambulations. De généreux placards bois épaississent les parois existantes. Ils mettent à l’abri des zones de travail de l’atrium et offrent du stockage aux travailleurs nomades. Ces dispositifs favorisent les vues longues et structurent la circulation entre les différents espaces. Le projet s’inscrit dans une démarche de réemploi porté par l’agence dès la conception. Le mobilier de bureau, réalisé par Fichtre, transforme ainsi les anciens bureaux de l’entreprise en grandes tablées pour les travailleurs de passages. Les matériaux déposés sont réinvestis : la charpente est réutilisée en bancs et les tuiles empilées de la couverture deviennent les murs moucharabieh de l’abri vélo de l’entrée.


Approche environnementale : Pour adoucir la cohabitation des activités logistique et tertiaire, la proue de la parcelle est transformée en un jardin de pleine terre montant vers la maison, propice à l’infiltration.
Les conforts d’été & d’hiver profitent de l’inertie des murs existants, des apports passifs des verrières de la surélévation, et d’une convection naturelle favorisée par un atrium.
Au-delà du fait de réinvestir un patrimoine existant, le projet inclut une démarche de réemploi :
la charpente est réutilisée en bancs, les tuiles de la couverture déposée sont empilées en murs moucharabieh de l’abri vélo de l’entrée, les mobiliers de l’entreprise sont réemployés et transformées en tablées de travail.

Bureau(x) d’études : BE structure : ASCIA, BE fluides : EMENDA, Economiste OPC : ECMS
Photographe : Gaëtan Chevrier

Les Loges

18 rue Louis Thénard, 44600 Saint-Nazaire

4535

Programme

12 logements sociaux :
8 logements intermédiaires locatifs sociaux
5 maisons locatives sociales

Concepteurs

  • De Long en Large
  • VENDREDI ARCHITECTURE ET URBANISME- architectes

Commune

  • Saint-Nazaire

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • SILENE

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

772m² SHAB

Coûts

1 131 750€1466€/m² hors VRD, paysage et fondations spécialesannée

Documents

Le patrimoine immobilier de Silène permet la densification des espaces libres attenants aux opérations de logements préexistantes. L’enjeu pour cette extension de la résidence Coubertin est autant d’assurer la qualité de vie des futurs habitants que de préserver et incrémenter celle des résidents actuels.
Pour cela, la mise à distance des logements neufs et la maîtrise de leur hauteur permet d’éviter les co-visibilités et masques solaires autant que possible. L’ouverture des sols et la création d’un jardin collectif en cœur d’îlot augmente la place de la nature et offre un «plus» pour les résidents actuels.
Le programme se développe autour de logements intermédiaires, duplex et maisons groupées pour s’approcher de l’échelle de la maison individuelle, désir exprimé par les locataires et aspirants. La fragmentation du programme en une architecture aux volumes découpés évite l’effet de barre et valorise l’image de la résidence actuelle dans une logique de diversification.
La conception bioclimatique des logements est au service de la qualité de vie : plaisir de lézarder sur une terrasse ensoleillée, ensoleillement à différents moments de la journée… Par ailleurs, le développement de dispositifs architecturaux et paysagers tels que les loggias, le décalages des volumes et les pare-vues préservent l’intimité des résidents actuels et futurs.


Approche environnementale : – RT 2012 -20%
– Construction mixte bois/béton
– Panneaux photovoltaïques en autoconsommation

Bureau(x) d’études : ECMS, ALS, AIREO, A2i infra
Photographe : François Dantart

Onlywood

rue de la Métairie, 44700 Orvault

1197

Programme

20 logements collectifs locatifs sociaux labellisés BBCA Excellence
8 maisons en accession sociale BBCA standard

Concepteurs

  • De Long en Large
  • VENDREDI ARCHITECTURE ET URBANISME- architectes

Commune

  • Orvault

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Coop Logis
  • La Nantaise d'Habitations

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

1 959m² SHAB 2 097m² SP

Coûts

3 351 134 €1 531€/m² hab. hors VRD & EV1 710€/m² hab. TCEcouts 2020

Documents

Le défi de ce projet est d’atteindre le niveau Excellence du label BBCA, particulièrement exigeant, tout en répondant aux demandes des maîtres d’ouvrages et aménageurs de ce nouveau quartier, dont notamment la dissimulation des véhicules sous les bâtiments, ce qui pénalise l’impact carbone.
Notre objectif est de répondre à ces demandes sans rien sacrifier à la qualité de vie, qui est le point de départ et le fil conducteur du projet. Le projet développe un rapport au soleil maximisé pour conjuguer économies d’énergie et plaisir de lézarder, des vues dégagées grâce au caractère traversant des logements et du plan-masse, un lien privilégié à la nature avec des plantations généreuses partout et de grands prolongements extérieurs pour tous les logements (moyenne de 20m² par appartement).


Approche environnementale : – Label BBCA : Excellence (collectifs), Standard (maisons)
– Label E+C- : E3C2 (collectifs), E2C2 (maisons)
– Construction mixte bois/béton
– Matériaux biosourcés : isolation chanvre biofib, menuiseries mixtes bois/alu, terrasses et balcons bois
– Chaudières bois pour collectifs et maisons

Bureau(x) d’études : Gestionbat, Fluditec
Photographe : François Dantart

AD ALTA

25 Rue Aristide Briand, 44 340 Bouguenais

1467

Programme

Restructuration et extension d’une ancienne école
en 23 logements sociaux intergénérationnels dont (6 logements ‘ »séniors » et 2 logements pour personnes en insertion) et un fleuriste en centre-bourg de Bouguenais.

Concepteurs

  • Tact Architectes

Commune

  • Bouguenais

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Atlantique Habitations

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

1588m² SHAB

Coûts

Coût bâtiment : 3 205 000 € HT soit 2018 € HT/m²Coût VRD / Espaces verts : 355 000 € HT

Documents

Le projet Ad-Alta se situe à Bouguenais, commune composée d’une mosaïque d’entités paysagères diverses. Le centre bourg, dans lequel s’insère ce projet à la situation exceptionnelle, en constitue une pièce maîtresse. Combinaison de trois parcelles imbriquées dans un tissu urbain riche, le site d’implantation est à la croisée d’un cadre bâti existant (l’ancienne école Notre-Dame) et de figures paysagères de grande qualité.

Le contexte alentour est éclectique : constitué par des maisons individuelles de belle facture, d’un ensemble de logements typiques des années 80, d’entités patrimoniales, telle l’église St Pierre, et de commerces de proximité. Au nord, du fait de la topographie marquée du site (15m de dénivelé), de nombreux angles de vue ouvrent vers le grand paysage ligérien et ses infrastructures.

La découverte et l’arpentage de ce site exceptionnel reliant le centre bourg à la vallée de La Loire sur lequel les bâtiments d’une ancienne école sont toujours ancrés, nous a convaincu de proposer un parti conceptuel qui assume le maintien, la reconversion et la valorisation de ce patrimoine ordinaire existant d’une part et le respect de la topographie d’autre part.

Le parti conceptuel de ce projet tire parti des qualités intrinsèques de la parcelle en défendant notamment le maintien et la reconversion des bâtiments existants présents sur site. Il s’agit notamment de valoriser un patrimoine ordinaire et d’assumer une posture de sobriété et de résilience résolument axée sur le réemploi des constructions existantes.

L’autre idée forte du projet est d’offrir une variété de situations habitées sur ce site en s’inscrivant dans une topographie en pente et en répartissant les différents logements le long d’une traversée reliant le bourg à la vallée. Cette nouvelle traversée urbaine – variée, multiple et appropriable de manières diverses – devient placette à plusieurs endroits, mais aussi porche lorsqu’elle traverse le bâti existant ou seuil lorsqu’elle jouxte les logements. Ce cheminement qui s’installe au plus proche de la topographie, articule différentes séquences qui ont toutes été pensées pour les trajets quotidiens – de la rue à la maison – mais aussi pour des balades ouvertes à tous.

L’écriture architecturale réinterprète des volumétries traditionnelles tout en assumant une forte contemporanéité, notamment par les relations d’emplacement des ensembles les uns par rapport aux autres, mais aussi par le traitement des ouvertures, l’assemblage des matérialités, la qualification des espaces extérieurs, la place du végétal, des murets et des emmarchements.

Nous nous sommes ici appliqués à développer, à partir d’un travail de relevé des existants, une réflexion sur l’implantation des logements les uns par rapport aux autres, attentifs à ce que peut revêtir l’intimité d’un chez soi. Dans cette perspective, notre démarche de conception pour ce site a été de travailler tout autant les vides que le bâti, à jouer sur l’épaisseur des interstices, les espaces intermédiaires, à mettre en valeur et définir des connexions réciproques entre les éléments déjà existants et ceux nouvellement créés.

Le projet défend le maintien et la restauration d’un patrimoine ordinaire existant. Ce projet est avant tout celui d’une reconversion et mutation d’un déjà-là. Il a fallu pour cela le savoir-faire d’entreprises – notamment de maçonnerie – capables de s’adapter à un site d’une extrême complexité dû à l’état de certaines parties des bâtiments ainsi qu’au grand dénivelé topographique. Les parties en extension sont quant à elles construites en maçonnerie traditionnelle. Les matérialités mises en œuvre assurent une pérennité et une atmosphère douce et qualitative à l’ensemble : alternance d’enduit et de briques de terre cuites, menuiseries en aluminium, pavages, tuiles plates, chaperons béton en couronnement des acrotères, serrurerie sur-mesure, signalétique en lettrage métal, sonnette en laiton (…). Le travail fin et attentif des ouvertures, l’intégration de détails de serrurerie, permettent une complémentarité en harmonie avec le traitement de la matérialité des murs. Le traitement des aménagements extérieurs – le pavage des sols, les emmarchements extérieurs, la qualité des murets séparatifs avec les jardins privés, le choix des végétaux – participe de cette attentive composition et garantit une gradation des spatialités du plus public vers le plus privé.

Le parti-pris du projet « faire avec et à partir de l’existant », induit une esthétique que nous aimons nommer composite, formée à partir d’éléments divers et peu homogènes. C’est cet assemblage diversifié et hétérogène qui fait la richesse du centre bourg de Bouguenais et c’est dans cette même philosophie que nous avons souhaité écrire le projet Ad Alta.


Approche environnementale : Aujourd’hui dans nos villes abîmées, l’enjeu est de ne plus continuer à s’étendre sur leurs bords illimités mais de réussir à renouveler les tissus urbains sur eux-mêmes. Ces renouvellements passent d’abord par la compréhension de ce qui existe et par la conviction que tout lieu et toute forme urbaine peuvent être requalifiés et devenir des tissus habités vivants, stimulants et réjouissants. L’avenir de l’architecture est probablement à la réparation, à la consolidation, à l’extension par greffes contemporaines mais également à la démolition parcimonieuse lorsqu’elle est nécessaire pour ouvrir de nouveaux passages, respecter les jeux d’intimités, enrichir les parcours.

C’est avec cet état d’esprit que nous avons travaillé et façonné le projet Ad Alta, espérant que les habitants qui viennent de s’y installer recouvrent de la fierté et du plaisir de vivre en son lieu de vie au quotidien.

La qualité des relations entre élus, responsables de l’urbanisme de la ville, maître d’ouvrage et architectes a joué un rôle fondamental dans l’aboutissement de ce projet. Ad-Alta s’est bâti de concert avec la conviction partagée qu’il n’était plus soutenable écologiquement de continuer à détruire des bâtiments existants et qu’il fallait défendre une densification raisonnée et qualitative de ce centre-bourg pour participer de la limitation de l’étalement urbain. C’est donc grâce à des compétences croisées et des engagements forts et partagés sur l’avenir de nos milieux habités que ce projet a réussi à voir le jour.

Convaincus que la plus grande attitude écologique qu’un architecte peut aujourd’hui défendre est d’essayer de ne pas détruire le déjà-là mais plutôt de veiller à le réparer, le réorganiser, le requalifier, le rénover, le transformer, nous avons ainsi défendu dès le concours un projet ambitieux de conservation des bâtiments d’école existants, et de densification des entre-deux, en couture avec le tissu urbain avoisinant.

Ce projet s’inscrit dans un cadre règlementaire RT2012, enrichi d’une approche de réemploi des structures existants, visant notamment à réduire l’empreinte carbone du projet et de la mise en œuvre de panneaux photovoltaïques sur les maisons individuelles neuves.

Bureau(x) d’études : Naonec – IBA – Albdo – Abeil
Photographe : ©S.Chalmeau

Les berges de L’Erdre

Quai Ceineray, rue Sully, quai Henri Barbusse, place Waldeck Rousseau, 44000 Nantes

1340

Programme

Aménagement d’une voie verte, piétonne et cyclable, le long des berges de l’Erdre, dans le prolongement de l’axe vélo Nord/Sud

Concepteurs

  • D’ICI LA paysagiste concepteur mandataire

Commune

  • Nantes

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Nantes Métropole

Thèmes

  • Aménagement

Année de réalisation

2019

Surface(s)

2 km de long

Coûts

2,3 M€HT

Documents

Le projet s’inscrit pleinement dans une logique de répartition des flux de circulations, d’apaisement et de valorisation des déplacements doux le long des Berges de l’Erdre. Il a pour objectif d’améliorer le confort des différents usagers, et d’assurer cohérence et mise en valeur du patrimoine bâti et paysager du centre historique de la ville. Cet aménagement permet de se déplacer dans le centre-ville de Nantes, le long des berges de l’Erdre, à pied, à vélo, et de profiter d’un espace de nature en ville.

Le contexte et ses enjeux:
Cet aménagement cyclable prolonge l’axe structurant existant Nord/Sud depuis Le cours des 50 otages jusqu’au pont de la Tortière. La prolongation de cette continuité cyclable se distingue par son ambiance et ses usages. Plus urbain qu’en amont, l’aménagement de cette section de l’Erdre est un véritable élément de nature en cœur de ville. Les Quais Ceineray et Barbusse ainsi que la rue Sully et la place Waldeck Rousseau, constituent des séquences patrimoniales et identitaires, marquée par des bâtiments et un pavage ancien ainsi que des alignements d’arbres centenaires. Ces espaces sont des lieux très prisés des Nantais, qui accueillent pendant l’année des événements de grande ampleur. Le projet préconisé par Nantes Métropole était d’aménager une voie verte le long des berges sur une tranche bien délimité, sans reprise à partir des façades des bâtiments jusqu’aux berges. ce projet de requalification des espaces publics répond alors à une évolution des usages et du paysage de la rue si le périmètre d’intervention était amené à s’élargir ultérieurement.

L’aménagement de la voie verte doit répondre à plusieurs enjeux : la répartition des flux de circulations, rendre cet itinéraire attractif et réversible, apaiser des berges de l’Erdre dans sa section la plus urbaine et patrimoniale, gérer les déplacements doux entre les usagers et intégrer les différents usages qu’offrent les berges de l’Erdre

Parti pris:
Afin de s’inscrire pleinement dans une logique d’apaisement des berges de l’Erdre et de valorisation des déplacements doux, l’aménagement de la voie verte prend en compte à la fois les cyclistes et les piétons. Une réponse adaptée pour chaque usager a été proposé pour limiter les conflits d’usages et faire cohabiter les nombreuses activités qui ont lieu sur les berges. Cet aménagement a évolué au fil d’une concertation menée avec les élus, les représentants d’associations, et les riverains, entre décembre 2016 et mars 2017. Cinq attentes citoyennes s’étaient exprimées : attractivité, confort, loisir, lien avec l’Erdre et facilité de circulation dans les intersections.
Pour répondre à ces attentes, le parti pris du projet s’appuie sur les éléments suivants :
– la sécurité de l’itinéraire par une séparation claire entre les voies piétonnes et cyclables, mieux signalées et intuitives, et une intervention sur les intersections ;
– le confort de déplacement par un travail sur les revêtements au sol et par la réalisation de piste bidirectionnelle de 3 mètres de large autant que possible ;
– les agréments par le renouvellement de l’ensemble du mobilier et l’aménagement de belvédères le long des berges de l’Erdre.


Approche environnementale : Une évaluation des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) des travaux de construction du projet a été réalisé, réflexion sur l’usage des matériaux locaux comme le granit breton ou le pavé de réemploi, recherche de sobriété en limitant le périmètre d’intervention pour optimiser les coûts d’aménagement.

Bureau(x) d’études : Arcadis (VRD), Noctiluca (éclairagiste)
Photographe : Pierre-Yves Brunaud

Extension de l’école de Mouais

3 Rue de la Mairie, 44590 Mouais

1478

Programme

Restructuration et extension de l’école : construction d’une classe maternelle, et une classe primaire et rénovation du bâtiment existant comprenant une salle de motricité mutualisable en accueil périscolaire et local associatif, et bureaux. Création d’un préau d’accueil et d’une place publique

Concepteurs

  • Loom Architecture (architecte)

Commune

  • Mouais

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Commune de Mouais

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2021

Surface(s)

SDO neuve : 203m2SDO réhabilitation : 88m2

Coûts

576 790 € pour la partie travaux entreprise (dont : 45 720 € VRD)+ 92 100€ de Prestataires extérieurs (enduit terre et mur en terre allégée, ossature bois du préau : formation / Démolition, isolation en paille, bardage bois : chantier d'insertion)

Documents

L’école de Mouais se situe en coeur de bourg. Les bâtiments qui la composent sont très représentatifs du patrimoine local avec ses murs en pierre. Pour offrir de plus grands espaces aux enfants et apporter du dynamisme à la ville, cette extension vient ouvrir l’école vers le coeur du village.
La placette qui est créée propose un nouvel espace de rencontre entre parents, enfants et habitants. Le préau en polycarbonate permet de donner à voir la vie de l’école et met en valeur la structure en bois local non déligné.
Un volume en bois surmonté de deux toitures en double pente vient accueillir l’extension. Le bardage à couvre-joint fait référence aux architectures vernaculaires du territoire. Le bâtiment existant accueille désormais la salle de motricité, le périscolaire ainsi que les bureaux.


Approche environnementale : Le projet s’articule autour d’une démarche environnementale forte portée par le maitre d’ouvrage et l’architecte. Pour cela, le bâtiment est conçu avec le maximum de matériaux bio-sourcés et locaux. La structure est en ossature et charpente bois, l’isolation est en paille issue de la commune, le bardage est en chêne local. Par ailleurs, un mur en terre allégée est construit en façade sud afin de profiter de l’inertie de ce matériau. Des enduits terre, intérieurs et extérieurs apportent un confort d’usage optimal. Le projet a été construit, en partie, par un chantier d’insertion formant une trentaine de personnes.

Bureau(x) d’études : Matrice économie (Economiste), AIREO (Fluides), SERBA (BE structure)
Photographes : François Dantart & Kévin Ruellan

Rénovation et extension d’une salle polyvalente

Route d'Abbaretz, 44390 Puceul

1816

Programme

Le projet consiste en la rénovation thermique de la salle polyvalente actuelle, ainsi que la création d’une extension, accueillant un hall, un bar et un espace de réception, et un parvis.

Concepteurs

  • Loom Architecture (architecte)

Commune

  • Puceul

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Commune de Puceul

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

469 m2 de SDO dont 115 m2 de surfaces créées

Coûts

641 530€ HT dont démolition et désamiantage : 33 370€ HT

Documents

Comment la rénovation énergétique et l’accessibilité d’un bâti existant deviennent matière à projet ? Ce sont des questions et problématiques dont les architectes doivent s’emparer.
L’enjeu de ce projet est de créer un marqueur de l’entrée de ville et de mettre en valeur la vie associative et de loisirs de la commune. Grâce à l’extension, le hall, qui vient s’y nicher, amorce ce signal.
Afin de s’intégrer dans un contexte de maisons traditionnelles maçonnées avec toiture double pente en ardoise, nous venons créer une nouvelle extension avec le même vocabulaire.
L’extension permet de créer une connexion entre les différents volumes existants. En s’implantant à l’Est de la grande salle ce
petit volume permet d’atténuer la hauteur de la grande salle et de l’inscrire dans une composition volumétrique ludique, grâce à un jeu de plis des toitures, qui se prolonge sur la façade Est.
Une place colorée relie l’ancienne école et la nouvelle extension. La couleur vient se propager sur la façade au moyen d’un enduit coloré. Ce traitement coloré permet non seulement de créer une unité entre l’ancien et le nouveau, mais permet également de signaler l’entrée dans la commune. En marquant ainsi l’accès de la salle c’est aussi le dynamisme associatif et culturel de la commune qui sont mis en valeur.


Approche environnementale : Faire avec l’existant fait partie de la première démarche environnementale d’un projet. La rénovation a été la plus frugale possible, en conservant au maximum l’existant (structure, cloisonnement, sols, …).
Ensuite, l’extension a été construite en ossature bois, avec une isolation en fibre de bois. Le sol est en caoutchouc, le doublage intérieur est en organic et la toiture et le bardage sont en ardoises. Le plus de matériaux sont biosourcés.

Bureau(x) d’études : Matrice économie (Economiste), ALS (Structure), Airéo (Fluides)
Photographe : François Dantart

Au hameau du marais

Le Pilon, 44640 cheix en retz

2786

Programme

Création d’un jardin de particulier :

– Faire de l’eau un principe actif du jardin
– Désimperméabiliser le sol pour générer de nouveaux écosystèmes
– Imaginer des compositions végétales variées, adaptées aux conditions de sol et de climat

Concepteurs

  • Benjamin Péneau
  • Paysagiste concepteur

Commune

  • cheix en retz

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Graveleau

Thèmes

  • Aménagement

Année de réalisation

2021

Surface(s)

1200 m2

Coûts

Prix TTC du projet : 96 k€

Documents

Le projet s’inscrit sur une propriété privée aux portes du lieu-dit “le Pilon” dans le 44. Le village se situe sur un sillon rocheux qui s’incline doucement vers une vallée inondable. De la maison, on aperçoit la rivière de l’Acheneau qui sinue au milieu de prairies humides.

C’est en 2010 que le corps de ferme est réhabilité en maison d’habitation. En 2021, les propriétaires entament la rénovation d’un bâtiment appelé ”la bibliothèque”. L’organisation du bâti sur la parcelle génère trois espaces qui fonctionnent de manière distincte : l’îlot central investi par un ensemble de terrasses suspendues, ainsi que deux espaces périphériques “La fontaine au lotus” qui sera le jardin au Sud et “Les respiration du béton” le jardin au Nord.

LES RESPIRATIONS DU BÉTON
Au départ, faire émerger un jardin à cet endroit n’a rien d’une évidence: la cour est une dalle inerte et craquelée, du béton, vestige d’un temps où les vaches déambulaient avant d’entrer en salle de traite.

L’originalité du projet naît d’une belle complicité avec nos clients, d’échanges confiants et sensibles. Notre idée est de réemployer le sol existant pour créer une dentelle en béton : nous conservons la trace du passé agricole tout en offrant un retour aux sources dans les plaisirs du végétal.

Nous avons suivi les fissures existantes, ausculté les parties saines et écarté les morceaux de béton dégradés. Patiemment, il a fallu évider la matière pour faire émerger des terrasses ici, du stationnement là, et de grands pas japonais pour circuler entre. Un travail délicat réalisé à la tronçonneuse thermique, au marteau piqueur et à la barre à mine.

Dans les stigmates de ce terrain anthropisé, le sol se soulève grâce aux jardinières en corten, se galbe pour offrir les profondeurs nécessaires à l’enracinement. Nombre d’astuces et subtilités ont permis de créer les conditions de la fertilité. Le sol enfin libéré a été couvert d’un paillage bois et laissé au repos pendant quatre mois avant d’accueillir les plantes.

La densité des plantations équilibre l’inclinaison minérale des lieux. Les floraisons sont simples et des feuillages apparaissent cuirassés, poilus, lustrés ou gaufrés. Ils enveloppent la terrasse d’une fraîcheur bienvenue en saison estivale. L’écrin est massif et ne s’interdit pas quelques coquetteries : un Sophora « Sun king » se fait remarquer près de la porte d’entrée à deux pas d’un beau pistachier. Une cépée de Catalpa à feuilles dorées arque ses branches au-dessus de la terrasse, face à la cuisine. Arbousiers, Olearias, Saules coyote, Sorbarias, Filaires et Troënes renforcent l’intimité au profit des déjeuners en famille. L’ensemble est couvert de plantations basses couvre sol. Au total, c’est plus de 70 espèces et variétés qui façonnent ce joyau brut.

LA FONTAINE AUX LOTUS
Dans le hameau, on vit sur un rocher au-dessus de l’eau. L’hiver, le paysage des alentours se couvre d’eau et nos clients partent en kayak naviguer sur les prairies inondées. Le jardin de la fontaine aux lotus est une référence aux qualités aquatiques de cet environnement exceptionnel.

Au cœur de l’ancien corps de ferme, le soleil se pose sur l’îlot central : les terrasses sont surélevées en référence aux pontons de bois. Elles s’amarrent aux différents niveaux de la maison. Par l’extérieur, on passe d’une pièce à l’autre, des berges du salon aux rives du jardin. On découvre un marais idéalisé mettant en scène un cortège de fleurs au milieu des roseaux et des graminées. Les crocosmias, hémérocalles, iris, persicaires, angéliques, agastaches, dahlias se relaient dans les floraisons. Les miscanthus sacchariflorus ornent de leurs blancs plumeaux les heures fraîches. Les saules existants ont été taillés pour filtrer la lumière à travers la baie de la bibliothèque.

Ici et là, des graines de plantes annuelles ont été semées dans les interstices : les joints creux, les pieds de mur et même dans la pelouse. Leurs apparitions spontanées tempèrent les effets de style pour parfaire l’esthétique naturaliste

Le modelé du terrain a été étudié de façon à maximiser la rétention d’eau dans le jardin. Son parcours est ralenti pour infuser dans le sol et activer la vie. Ainsi des noues plantées gardent la fraîcheur quand la ressource en eau se fait rare puis l’évacuent lentement vers un exutoire lorsque les sols sont saturés en eau. Les eaux pluviales récoltées sur le toit de la bibliothèque sont conduites vers une dépression qui permet l’infiltration tout en bénéficiant à une flore de zone humide.

Dans ce jardin, le silence se rompt parfois lorsque la fontaine s’active. L’eau jaillit du cuivre scellé dans le mur de pierre (restauré à l’occasion du projet). Le parfait reflet du cerisier s’évanouit dans les remous de surface.
En été, les lotus se dressent hors de l’eau pour exposer avec panache leurs fleurs en corymbes. Une filtration basse consommation permet de profiter d’une eau limpide.

La présence de l’eau sous de multiples formes accroît la richesse du biotope. Les oiseaux et les insectes y posent volontiers leurs ailes. Loin d’être une contrainte l’eau se révèle matière propice à construire un récit sur le vivant. Elle offre une voie de passage précieuse pour inventer de nouveaux équilibres entre nature et culture.

LE JARDINAGE
Après les travaux nous obtenons la gestion du lieu pour 3 ans. Comment le jardin va-t-il évoluer? De quelle façon réagir face au changement, à l’imprévu? Que faire face à la sécheresse? Autant de questions auxquelles il nous a été possible de répondre après la livraison du chantier grâce au contrat de jardinage.

Des transplantations ont permis d’ajuster encore plus finement les associations de végétaux. Les plantes spontanées qui se sont immiscées ont parfois été préservées. Les fleurs séchées ont été laissées en place. La pelouse fut tondue de façon différenciée. La compétition entre les plantes gérées avec un œil averti. Le paillage a été ajouté par petites couches pour améliorer son assimilation par le sol. Les cépées taillées pour stimuler leur aspect pittoresque. Des bulbes sont ajoutés au printemps pour intensifier les floraisons.

A travers les 1001 gestes du jardinier, le temps du projet s’étoffe et gagne en maturité : le jardin est un objet dynamique qui nécessite d’être en permanence réinventé.


Approche environnementale : Une Conception ”In Situ” :
une partie importante de la conception a eu lieu sur place afin de tirer le meilleur parti des singularités du site. Ces détails sont modestes mais précieux: pensons aux économies réalisées grâce au repérage des fissures sur le béton par exemple. Riches de ces informations de terrain, nous retournons en atelier pour modéliser le projet. Nous vérifions le bon fonctionnement du projet, l’adéquation économie de chantier / budget, réalisons les plans de plantation et les détails d’exécution.

Sobriété de matériaux:
le réemploi de la dalle béton a permis d’éviter l’usage de nouveaux matériaux pour les cheminements, la terrasse et la zone de stationnement. Les murets ont été remontés à partir des pierres issues de la démolition de la soue à cochon. Excepté l’acier corten du bassin et des bacs de plantation, la matière première du projet est vivante. Ainsi les plantes, le bois et le sol constituent le lexique pour transformer les lieux de façon durable.

Préparation du sol :
une véritable attention a été allouée à la préparation des sols. Après les terrassements, la désimperméabilisation et les bouleversements engendrés, le sol recréé a été laissé au repos l’été et l’automne sous une épaisse couche de broyat de bois (mulch). Après quatre mois, nous avons planté dans un sol vivant, enrichi et protégé par les interactions avec le paillage. Aucune maladie ne s’est manifestée. 98% des plantes ont repris.

Pelouse fleurie, une alternative au gazon :
pour le semi, des graines de ray grass et de fétuque rouge ont été mélangées avec du trèfle blanc et des soucis pour former un tapis herbacé coloré. Une tonte haute est réalisée une fois par mois. Elle se fait de manière différenciée selon le stade d’avancement des plantes qui s’y trouvent. Les cheminements du jardin Sud répondent à la même logique de pelouse fleurie. Certaines bordures sont encouragées à monter en graines pour renouveler la population des annuelles à fleur qui se baladent d’une année sur l’autre dans le jardin. On compte parmi celles-ci l’escholtzia, le cosmos, la marguerite africaine ou encore la roquette sauvage.

Financement :
Privé

Bureau(x) d’études : La Plume et le Sécateur
Photographe : Benjamin Péneau