Une villa balnéaire fin-de-siècle, transformée en capitainerie, attendait de retrouver un peu d’éclat. Cernée par quelques extensions maladroites, la belle demeure avait perdu de sa superbe.
Notre principal objectif était de développer des espaces généreux et confortables tout en révélant la richesse du site et du bâtiment existant.
Le projet de restructuration prévoit donc la démolition des extensions disgracieuses du rez-de-port, pour créer, en lieu et place, un «socle habité».
Cela implique la réorganisation complète du bâtiment. En plus d’abriter toutes les fonctions nécessaires à la capitainerie (vestiaires, sanitaires, ateliers, locaux de stockage), la toiture du socle est utilisée pour la mise en place d’escaliers extérieurs organisant un parcours vers la terrasse haute accessible au public.
L’aménagement de cette toiture est voulu comme un espace public en soi : toute sa surface est recouverte d’un dallage minéral en pavés de granit gris clair, jouant avec les autres teintes brutes et claires employées au sein du projet : béton teinté blanc, menuiseries aluminium.
Il restait alors à réaménager et rénover l’existant : réfection des sols, remise en peinture, restauration et mise en valeur du mur de refend maçonné, fabrication d’un nouvel escalier et du mobilier sur-mesure.
Ce nouveau volume sobre et discret s’invite subtilement dans le paysage et se lit comme un véritable piédestal urbain et minéral, mettant en valeur la qualité patrimoniale de la villa.
Par cet éloge de la disparition, il s’agissait de reconstituer l’harmonie d’un ensemble et de révéler la beauté d’un site.
Bureau(x) d’études : Serba (structure), SCE (fluides), De Long en Large (paysage)
Photographe : Philippe Piron